Impacts d’une crise économique majeure sur les comportements de mobilité résidentielle et transport des ménages Mots clés : Focus group, prospective, rupture, crise macroéconomique, mobilité transport, mobilité résidentielle, modes de déplacement, forme urbaine, modes de vie, mode d’habiter, résilience, vulnérabilité. Problématique Et si « demain n’était pas du tout comme hier », quels seraient les effets d’une nouvelle trajectoire sur les comportements de mobilité transport et résidentielle ? Comment appréhender des phénomènes de ruptures aux implications imbriquées et complexes ? Objet de la recherche L’objet de cette recherche est de tester à l’aide de « Focus Groups », des scénarios de rupture totale perdurant à long terme, afin d’en apprécier les effets sur les comportements de mobilité transport et résidentielle. L’approche se concentre sur les arbitrages des ménages sous contrainte de budget. Positionnement par rapport à l’état de l’art Les méthodes existantes utilisées pour se projeter dans une situation future (modélisation, backcasting, prospective), s’appuient largement sur les comportements révélés et peuvent s’avérer peu robustes lorsque l’on s’écarte significativement des tendances passées. Par ailleurs, en situation de crise, les interactions entre différents champs sont accrues et il n’est pas possible de raisonner « toutes choses étant égales par ailleurs ». Méthodologie Après un tour d’horizon des expériences internationales sur le sujet, des scénarios de rupture graduels ont été établis et six groupes de discussion de 6 participants ont été menés sur le territoire de l’aire urbaine de Lyon. Les Focus groups permettent d’apprécier les modes de construction de choix de localisation et de modes de transports en situation actuelle et passée (pour les participants ayant connu une période de baisse de revenus), puis en situation fictive selon plusieurs scénarios. Résultats L’analyse des Focus groups a permis de dégager l’évolution des poids des différents facteurs dans les choix de transport et de localisation des ménages. Sans donner de quantification compte tenu de l’échantillon, elle permet de dégager des typologies de réactions en fonction des configurations individuelles et par niveau de crise concernant la mobilité quotidienne (plus ou moins de mobilité ? pour quels motifs ? pour quels modes ?) et la mobilité résidentielle (localisation, possibilité/volonté de déménager…). Ces typologies permettent d’identifier des vulnérabilités en temps de crise liées notamment à la configuration des ménages et aux caractéristiques du territoire. Le rapport conclut sur l’impact d’une crise sur les comportements en fonction de son intensité et de sa durée. Plus la crise est forte et longue, plus l’évolution des comportements sera pérenne. cf. téléchargement des fichiers en bas de la page. |